Je sais que je vous en ai parlé plus d’une fois, mais cette fois-ci je suis en plein dedans. Me voici donc en direct de Lille, gracieusement hébergé chez mon ami Rémi, à qui je pique un peu de bande passante.

Donc ce matin première rencontre avec le Tram Lillois, direction Marcq en Baroeul pour rejoindre Fred Blanpain, ainsi qu’un autre stagiaire. Pourquoi Dimanche me direz vous ? tout simplement parce que la formation commençait Vendredi,mais comme la formation est loin de chez moi, Fred à proposé de me former en solo le dimanche, et au final un nouveau stagiaire venu de Nantes (c’est loin aussi de chez lui) à profité de cette journée.

Nous voila donc accueillis avec cafés et croissants. en route pour la formation. Pour information, je vous retranscrit les notes que j’ai prises au cours de la journée, des fautes et des erreurs ont pu se glisser, normalement pas trop.

On attaque par une petite revue sur les différents moyens d’éclairage.

– Le strobist avec de petits flashs déportés, avantage petit léger, désavantage puissance faible et autonomie.

– Les lumières continues, pas trop cher à la base pour la puissance développé, mais à savoir les ampoules ont des durées de vie limité (environ 100 heures) et coutent super cher. De plus ce type d’éclairage chauffe beaucoup jusqu’à carrément réchauffer la température d’une pièce avec plusieurs spots (une bonne excuse pour faire de la photo de nu  🙂 ??

– Les flashs de studio compacts de 200 joules (peu puissants, voir peu utiles) jusqu’à 1200 joules (ûber puissant), très bon compromis, mais nécessite comme la lumière continue du courant.

J’en profite pour apprendre suite a la discutions la théorie du carré inverse (La loi de carré inverse nous dit que l’intensité lumineuse décroit en fonction du carré de la distance) et que en gros tu es à un point où tu est à 100% de ta puissance, tu recule d’un mètre tu passe à 50% puis encore un mètre 25% etc etc etc …

– Enfin les flashs sur générateurs très puissants, très cher.

Le conseil de Fred, quand tu achète du matériel il faut prendre en compte la gamme d’accessoires mais également le prix des accessoires. deuxième conseil, éviter le matériel chinois à pas cher, car pour le même modèle de flash, le rendu peux être différent (température, puissance) et donc la misère pour prendre les photos.

Enfin les marques de préférence, prendre Elinchrom, Broncolor, Profoto ou encore Multiblitz avec lequel nous allons travailler pendant ces 4 jours.

L’avantage d’être seulement deux stagiaires ce dimanche, et de pouvoir entrecouper les informations par des anecdotes pro ou non, et d’échanger nos vécus, enfin vécus par Fred car il a quand même vachement plus d’expérience que nous 😉

Nous allons donc explorer les possibilités que nous offre le flash compact de studio, en travaillant avec un seul flash. Déjà on peut utiliser un réflecteur pour déboucher les ombres, ca permet de travailler avec « deux sources de lumières » pour le prix d’une. Oui le photographe est radin, mais vu le prix du matériel, on à le droit de ruser.

Car oui le métier de photographe est un métier de riche, ou de petit futé, apprentis MacGyver, prêt à bricoler une couverture de survie et un bout de carton pour faire un réflecteur.

Autre note, qui peut paraitre évidente pour certain, mais non dénué d’intérêt, quand on veut réduire ou augmenter la puissance d’un flash, il ne faut pas avancer ou reculer le flash, car l’ombre change également. Il faut donc partir d’un flash puissant (par exemple 400 ou 600 joules) et baisser l’intensité, ce qui n’affectera pas la forme de l’ombre.

Nouvelle astuce (attention j’ai dit que c’était les notes que j’avais pris au fur et à mesure, si cela vous semble décousu c’est normal, c’est juste mon esprit synthétique qui l’est aussi), donc nouvelle astuce disais-je donc, sur un trépied pour flash, pensez à mettre le troisième pied devant, car avec une boite à lumière ou un parapluie, le pied devant fera contrepoids.

Nous avons donc vu les accessoires pouvant être utilisé sur un flash pour modeler la lumière et l’ombre sur un objet.

– le diffuseur, un grand classique, permets d’atténuer les ombres

– le nid d’abeille, concentre la lumière, et permet d’augmenter les contrastes sur un objet, le mieux étant en lumière frisante, permettant de mettre en avant un reflet ou de contraster les ombres.

– le snoot, permet boucher les ombres et de concentrer la lumière sur un point bien précis.

– Le coupe flux, pour orienter le flux de lumière. Peut être remplacé par du Cadapac et du Gaffer (oui je cite des marques, et alors ?? je fais ce que je veux)

– La gélatine photo, permettant de colorer la lumière, ou de réduire la puissance du flash avec de la gélatine grise.

– les parapluies translucides blanc ou argentés (ou dorés) réfléchissant la lumière lastolite par exemple. le blanc est très bien pour les portraits, et l’argenté pour les produits permet de renforcer les textures et contrastes.

Fred nous montre également l’utilisation d’un flash-mètre. Et malgré les commentaires qu’on trouve un peu partout et les avis divergents sur son utilité à l’ère du numérique, je dis What the Fuck ? Mais bordel c’est un gain de temps et d’efficacité indéniable ! Certes c’est cher, mais qu’est ce que c’est pratique ! et surtout en travaillant avec plusieurs flashs.

Un nouveau conseil de Fred : Toujours sous exposer d’ 1/3 de diaphragme, cela permet de ne pas cramer les blancs, et de récupérer avec votre logicielle de développement préféré, les zones sombres.

Puis le test, Fred nous propose un objet, une batterie de flash, avec une question : Comment prendre ce produit en photo, et le mettre en valeur ?

Eh bien avant de toucher a son appareil photo, Fred nous conseil de regarder le produit, sous tous les angles, la texture, l’emplacement, la position, car avant de chercher a prendre une photo, il faut savoir ce qu’on prend en photo. Ensuite placer la lumière et avec la lampe témoin on obtient un aperçu de ce que sera la photo.

Un petit coup de flash-mètre, équipé d’un simple diffuseur, et d’un morceau de polystyrène, premier test photo. on part sur un réglage avec une synchro au 1/125 et une ouverture de f/16

Batterie

le but était de choisir le bon angle de prise de vue, ainsi que d’éclairage afin de mettre en valeur le produit. Le problème ici est que l’ombre est forte. nous avons donc mis en place un parapluie argenté avec un voile blanc, permettant de réfléchir la lumière qui sera plus forte, mais en même temps diffusé sur une plus grosse zone.

Flash et parapluie

Et voila résultat qui n’a rien à voir, mais est beaucoup plus avantageant avec une lumière plus uniformément réparti, et une ombre beaucoup plus tamisé.

Batterie 2

Bon alors forcément le produit n’est pas forcément le plus alléchant, mais l’exemple est relativement efficace. Afin de garder la même profondeur de champs on a augmenté la puissance du flash car l’utilisation de parapluie a augmenté la zone de lumière et donc réduit la puissance finale sur l’objet.

On arrête à ce moment la formation pour aujourd’hui, et Fred nous demande si la formation correspond à nos attentes et ce que nous voulons pour les jours suivant. C’est à ce moment que je fais mon kéké en montrant le catalogue de produits de mon taf (dont certain de mes clichés) afin de montrer mes attentes concernant la formation. Fred me dit que je me débrouille pas trop mal (merci chef), et lui montre les photos pro que nous faisons faire, en lui indiquant que j’aimerais en faire également.

Fred sourit allume son mac, et me dit « bah, mercredi, tu seras capable de faire cette photo ». Il nous montre une photo produit, tasse a café avec sucrier, paquet de café, croissant, slogan, tel une pub. Puis il nous indique que c’est un de ses stagiaires qui l’a réalisé il y’a quelques mois. Ok je signe où ?

On finit sur ce point (en fait on continue de parler sur le métier de photographe), et la journée se termine là. Comme vous le voyez peu de photo aujourd’hui, beaucoup de théorie, mais tout ce qu’il faut pour attaquer fort demain, rejoint par 3 autres stagiaires. Let’s see, mais en tout cas c’est bien parti !