Premier jour : Vers l’infini et l’au-delà
Ce live report ayant été réalisé en collaboration avec le webzine Sensationrock.net, vous pourrez lire la première partie à cette adresse :
http://www.sensationrock.net/article-live-report-sonisphere-2013-snowhall-amneville-samedi-8-juin-2013-118450405.html
Toutes les photos présentes dans cet article ont été réalisées par le photographe Bisontin Duff. Retrouvez son travail sur sa page facebook Tridim et sur son flickr. Vous avez également jusqu’au 27 août 2013 pour découvrir son exposition de photos de concerts au restaurant Seize à Besançon, alors dépêchez vous !
Deuxième jour : Un peu plus près des étoiles
Une petite pluie tombe sur Amnéville en ce matin du dimanche 9 juin, et c’est bien ce qui nous faisait peur. La météo n’était pas enthousiaste depuis le début de la semaine, mais pas de quoi fouetter un chat, d’autant plus que ce soir c’est l’unique date française à ciel ouvert d’Iron maiden et les fans ne rateront ça pour rien au monde !
C’est le groupe Voodoo Six qui ouvre les festivités sur la scène Saturn devant les premiers festivaliers. Le groupe de hard rock anglais est encore peu connu du public, mais est pourtant soutenu par Iron Maiden, dont il assure les premières parties. Le son est bon, ça groove, le groupe assure le show tandis que les festivaliers arrivent par vagues. J’imagine une virée en Harley Davidson sur la mythique route 66, le pari est gagné et je rejoins le rang des fans pour quelques chansons. Mais je file vers la scène Apollo pour ne pas rater le début de l’ovni que j’ai découvert il y’a peu de temps : Hacktivist. Le combo anglais est un savoureux mélange entre Metal Djent ( Meshuggah, Periphery …) et chant Hip-Hop agressif. Le problème avec ce genre de musique et qu’il peut vite trancher les avis. Le mélange Rap et Metal n’attire pas une grande foule, présente principalement ce dimanche pour Megadeth ou Maiden. Pourtant le public sur place apprécie et saute dans tout les sens au rythme des syncopes assassines de la guitare. L’accueil aurait certainement été différent à l’Euroblast festival plus orienté vers ce genre musicale. En tout cas j’ai beaucoup apprécié, et j’espère vraiment que ce groupe auto-produit ira loin, tout comme les nuages qui ont décidé de s’écarter du festival à notre grande joie.
Le groupe qui suit, Ghost, est également un ovni dont le spectacle est une grande messe noire offerte par des musiciens masqués et déguisés en prêtres, et le chanteur en grand cardinal à tête de mort. Autant visuellement le groupe est super intéressant, autant musicalement c’est lent, c’est mou, c’est du doom, et moi j’aime pas du tout, donc pour une critique constructive il faudra chercher ailleurs. Mon pied, je l’ai réellement pris en face, lorsque les premières notes de « Black tongue » sont arrivées à mes tympans, me donnant immédiatement la chair de poule. Mastodon est clairement venu présenter leur dernier album « The hunter » dont la plupart des chansons de ce set sont tirées. Bien qu’étant fan, je redoutais réellement la prestation, mais le groupe assure enfin en live, et nous offre un Sludge enivrant dont le public captivé absorbe chaque notes, pour terminer sur l’oppressant « March of the fire » ants tiré de leur premier album.
Les fans de « Guitar hero » et de technique sont déjà de l’autre côté pour attendre les fous furieux de DragonForce qui commence leur set avec le monumental « Fury of the Storm » qui va mettre tout le monde à terre. C’est rapide, c’est technique, c’est complètement fou, je n’arrive même pas à comprendre comment ces musiciens peuvent être humains. En plus d’avoir une technicité improbable, les musiciens, sautent partout, courent, et affichent de grands sourires en réponse à des fans chauds bouillants : impossible de ne pas les aimer. On enchaîne avec Stone Sour sur la grande scène avec un Corey Taylor qui s’excuse dès le début du concert d’avoir une mauvaise voix, mais qu’il fera son maximum pour ne pas nous décevoir. Chose promise et tenue par le frontman du groupe qui assurera tout de même pendant un live d’une heure, alternant entre Metal, Rock et ballade acoustique guitare en main, avec le titre « Through glass ». C’est le groupe de Metal symphonique Epica qui reprend le flambeau sur la scène Saturn, en nous offrant l’avant dernière date de leur tournée. En effet Simone Simons étant enceinte, le groupe termine sa tournée, et va profiter de cette pause pour écrire leur prochain album prévu pour 2014. Pour autant la chanteuse assure le live de manière magistrale, et nous prouve que dans le milieu du Metal il n’y a pas que des gros barbus pleins de testostérone.
Place ensuite à un autre pilier de mon éducation musicale avec Megadeth dont les premiers coups de batteries sur « Trust » vont embraser la foule, enchaîné par « Hangar 18″ et une setlist de titres phares. Les californiens jouent également l’incontournable « A tout le monde » dont les quelques paroles en français touchent les fans qui ont répondu massivement à l’appel. Le groupe aime toujours autant la scène et ne manque pas de remercier le publique pendant de longues minutes. Puis voyage en Finlande avec Children Of Bodom et son Power Death mélodique. Malgré leurs vingt ans de scène, Alexi Leiho et son groupe transmettent leur énergie comme au premier jour et échangent aisément avec le public. Le groupe sort justement ce week-end son huitième album studio « Halo of blood » et compte bien nous faire profiter des nouveautés dès le début du concert avec leur single « Transference ». Tant pis pour la fin du set, je file en direction de la scène Apollo pour m’assurer une bonne place devant le groupe que tout le monde attends avec impatience : Iron Maiden.
La diversité du public est impressionnante, des anciens grisonnants vêtus de veste en jean sans manches jusqu’aux teenagers à crêtes, Iron Maiden met tout le monde d’accord. Nos six « rosbeefs » comme le dit si bien Bruce Dickinson en français, vont assurer un véritable show pendant presque deux heures. Décor arctique spectaculaire inspiré de l’album « Seventh son of a seventh son », fond de scène changeant au grès des chansons, Statues immenses et vivantes d’Eddie (la mascotte du groupe), flammes jaillissantes, autant d’artifices qui pourraient paraître kitch pour les profanes, mais qui ici contribuent pleinement à l’image et au message du groupe.
Le groupe d’ailleurs parlons-en, avec leurs 58 ans de moyenne d’âge, nos « papis » Heavy Metal prouvent encore une fois qu’il n’y a pas d’âge pour envoyer du gros son. Maiden joue ses plus grands titres, « Can I Play with Madness », « Afraid to shoot strangers », « The Number of the Beast », « Run to the Hills »… Le public chante, hurle avec le groupe, sur des paroles indémodables. Un show spectaculaire offert par nos vétérans anglais qu’in le ne fallait surtout pas rater. 23h, le festival se termine avec Airbourne, et ce qu’il se fait de mieux dans le Hard Rock au pays des kangourous. Les festivaliers après un show énorme d’ Iron Maiden ont encore de l’énergie à revendre, et se lâchent tel une délivrance en cette fin de festival, devant un groupe au son et à l’énergie proche d’ AC/DC. Même épuisé je me retrouve à secouer la tête sur le très bon « Ready to rock » et deux autres morceaux avant de reprendre la route.
Conclusion :
Grâce à une météo plus que clémente, c’est une très belle troisième édition du Sonisphere 2013 qui s’achève ce dimanche pour plusieurs milliers de spectateurs. Et c’était mérité après les galères de l’année dernière (tornade et annulations des groupes). Malheureusement le décès par crise cardiaque d’un festivalier durant le concert de Motörhead et une organisation chaotique pour les photographes presse et média viendront un peu assombrir le festival lorrain dont le bilan reste tout de même très positifs. A retenir : un live époustouflant d’Iron maiden, un bel hommage de Slayer à son guitariste, un retour difficile mais réussi de Korn, et beaucoup, beaucoup de litres de bières !
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